André DUCOULOMBIER

Entretien

Le 28 mars 2016

Quand et pourquoi êtes-vous arrivé à Chilly et pourquoi y êtes-vous resté ? Est-ce un choix ?

Nous sommes arrivés en 1976 à Chilly en achetant un appartement au Domaine du Château. Et pourtant, en passant devant cette résidence, j'avais dit : jamais je n'habiterai dans ces cages à poules.
Le prix abordable et le recours possible au Crédit Foncier furent des arguments déterminants.
Un appartement proposé résidence de l'Ormeteau à Morangis était beaucoup moins intéressant du point de vue du prix comme du type d'appartement.

L'accueil reçu à divers niveaux a permis de s'y sentir bien.
D'abord l'accueil de la paroisse dès la kermesse de 1976 où j'ai fait connaissance de Marcel Coupry qui faisait la promotion du journal « Témoignage Chrétien » auquel je suis resté abonné sans interruption jusqu'à ce jour.

La ville s'est révélée agréable et accueillante par la suite aussi avec l'investissement progressif dans le milieu associatif : parents d’élèves, activités culturelles et sportives proposées aux familles et enfants.

Comment vous êtes-vous logé ? (Était-ce facile ? confortable ? coûteux ? …).

Après le 4 pièces au Domaine du Château nous avons eu la chance de trouver un pavillon et d'être aidé par la famille. Ce fut une réelle chance tant nous étions habités par le désir de trouver ce pavillon à Chilly et non dans les villes alentours.

Si vous avez travaillé, était-ce sur place ou loin ? Avez-vous changé de travail au cours de ces années ? Quels ont été les moyens de transport ?

J'ai occupé 4 emplois différents mais tous à Paris : 1er arrondissement, 7ème, 8ème, et enfin 14ème sans interruption de 1985 jusqu'à la fin de ma carrière en 2005.
Trajets en bus et RER.

Si vous avez eu des enfants : comment étaient-ils gardés ? Comment se passait l’école ? Quelles étaient leurs autres activités  (centres de loisirs, colos, cinéma, sport… ?)

Les enfants (nés entre 1973 et 1981) ont pu rester à la maison, souvent gardés par des baby-sitters, parfois à la halte-garderie de la place Cézanne.

L'école primaire du Château (directrice Mme Dejean) accueillait les parents pour animer l'atelier lecture. Le contact avec les institutrices de l’École Maternelle permettait un dialogue de proximité.

Les enfants sont allés en classe verte et en colonie au Montcel et ailleurs (Tour de France, Stage de voile…), ont fréquenté le conservatoire (guitare, piano et danse) et profité des activités sportives proposées par la Mairie.

Et vous, participiez-vous à des activités ? (loisirs, culture, sports…). Et aujourd’hui ?

Oui : gymnastique et volley, fréquentation de la bibliothèque (qui était là où est actuellement le service enseignement jeunesse), puis de la médiathèque, de la MJC, puis de la MJC-CS rue Pierre Mendès-France, puis de la MJC-CS avenue Mazarin, cinéma, comité des jumelages.

Comme président des Parents d’élèves FCPE j'ai été le premier président de la maison des associations. Et à cette époque (fin des années 70, début des années 80), j'ai dit : jamais je n'irai à la municipalité (trop de travail).

En 1982 j'ai intégré l'équipe municipale comme adjoint à la culture : une équipe dynamique et sympathique qui venait de finir son premier mandat m'a donné envie d'y aller. Le goût d'aller sur le terrain, de témoigner de la présence des chrétiens dans la vie de la cité m'a incité à accepter et l'encouragement du père René Combat, prêtre à Chilly-Mazarin dans les années 1979-80, qui souhaitait que les catholiques s'engagent dans la vie politique locale.
Engagé pour un seul mandat je me suis senti très bien au sein d'une équipe attentive au bien vivre ensemble dans la ville. C'est pourquoi je suis resté au même poste jusqu'en 2001. Je n’appartenais à aucun parti politique.

Et quels souvenirs gardez-vous de la vie locale : relations de voisinages, commerces, associations, fêtes, vie politique locale ?

Vie associative et culturelle, fêtes, rassemblements : beaucoup de bons souvenirs. Chargé de la culture, je me devais d'être présent sur les lieux des manifestations. Et c'était un grand plaisir d'y être, de rencontrer aussi des gens venus d’autres continents.

Comment avez-vous vécu les évolutions (accroissement de la population, du nombre de résidences …) ?

Cette évolution était inéluctable si on voulait que nos enfants puissent se loger. Le Domaine du Château et les Résidences du sud étaient déjà construites quand nous sommes arrivés.

Des transformations se sont produites autour de notre pavillon : le champ de blé a été remplacé par le parc des Champs Fous, le terrain en friches de l'autre côté de la rue (la « forêt vierge »  comme disaient les enfants), a cédé la place à un immeuble d'habitation : Résidence Charles De Gaulle qui accueille l’association d'alphabétisation.

Finalement, pourquoi êtes-vous resté toutes ces années à Chilly-Mazarin ? Et pourquoi y restez-vous aujourd’hui ? Et si c’était à refaire ?

C'est à Chilly-Mazarin que nous avons tissé des liens. Notre vie est ici. Pas de raison de se plaindre jusqu’à il y a 2 ans. Je trouve l'image de Chilly beaucoup plus intéressante que celle des communes voisines, en particulier Longjumeau.