Christiane MOULART

Entretien

Le 14 juin 2016

Quand et pourquoi êtes-vous arrivé à Chilly et pourquoi y êtes-vous resté ? Est-ce un choix ?

1971. Après plusieurs déménagements en banlieue nous étions mal logés à Paris, notamment à cause du bruit. Quand un collègue de travail nous a parlé d'un 5 pièces dans sa résidence à Chilly-Mazarin, nous sommes allés voir. Nous avons été séduits par les espaces verdoyants de Saint Eloi, l'environnement agréable et pratique pour les enfants.
Nous y sommes restés par choix : quand nous avons décidé d'acheter plutôt que de  rester locataire, il était hors de question de quitter Chilly, et nous nous sommes installés Résidence de l'Yvette.

Si vous avez travaillé, était-ce sur place ou loin ? Avez-vous changé de travail au cours de ces années ? Quels ont été les moyens de transport ?

Jusqu'à sa retraite, suivie très vite de son décès en décembre 2001, mon mari a toujours travaillé dans la même entreprise à Paris puis à Issy les Moulineaux. Il y allait en train.

Si vous avez eu des enfants : comment étaient-ils gardés ? Comment se passait l’école ? Quelles étaient leurs autres activités  (centres de loisirs, colos, cinéma, sport… ?)

Mes 3 enfants sont allés à l'école Pierre et Marie Curie, rue de la Montagne. Aucun problème.
Ils participaient aux activités sportives et bénéficiaient des cours du conservatoire. Nous avons beaucoup apprécié les aires de jeu.

Et vous, participiez-vous à des activités ? (loisirs, culture, sports…). Et aujourd’hui ?

A la MJC je suivais des cours d'anglais, de gymnastique douce, décoration florale.
Nous nous sommes beaucoup investis dans les équipes paroissiales : Préparation au Mariage, Groupes de Foyers (rencontres de 5 ou 6 couples une fois par mois sur un thème lié à la vie de famille), Équipe de Coresponsabilité qui a marqué un grand changement des rapports laïcs-clercs et est devenue par la suite la structure de base de l’Église en Essonne.
Mon mari a ensuite mis ses compétences professionnelles dans la fabrication de la feuille paroissiale.
Je me suis beaucoup investie dans la catéchèse de 1973 à 2014.
A Paris avant d’habiter Chilly nous avions une vie communautaire en pointe au moment du Concile Vatican II, marquée par la richesse des rencontres. Nous avons retrouvé le même esprit à Chilly-Mazarin. Quelle chance de retrouver deux fois ça dans une vie !

Et quels souvenirs gardez-vous de la vie locale : relations de voisinages, commerces, associations, fêtes, vie politique locale ?

Nous nous sommes toujours plu ici parce que ce n'est pas une ville dortoir. Très vite il a été possible de créer des liens.

J'ai surtout noué beaucoup de relations humaines grâce à la catéchèse : cette activité engendre naturellement la création de relations intergénérationnelles. Aller chez les gens à domicile pour trouver des catéchistes ouvre à toutes sortes de rencontres.
Beaucoup de gens restent à Chilly : on les retrouve des dizaines d'années après.
Les contacts se multipliaient, dans la résidence, au marché et dans tout Chilly. C'est une ville à taille humaine. Nos relations de voisinage étaient riches.
Bonnes relations avec les commerçants du bas (poissonnier, marchand de légumes, boucher)

Nous avons bien aimé la façon de Funès de gérer la ville. Funès et son équipe sont des gens de valeur. Nous rejoignons cette vision du politique et nous en partageons les valeurs. Nous les avons reçues à travers Dupeyrat, Coupry, Ducoulombier, Lacambre

Finalement, pourquoi êtes-vous resté toutes ces années à Chilly-Mazarin ? Et pourquoi y restez-vous aujourd’hui ? Et si c’était à refaire ?

C'est un lieu où on peut se retrouver avec son côté « village » du bas de Chilly, sa verdure, où on peut en outre profiter de la proximité de Paris. Ma vie est là. Oui je le referais. Notre vie a été construite à partir de tous ces liens irremplaçables riches d'humanité.