Mid-Mad BERNARDON

Entretien

Le 30 mars 2016

 Quand et pourquoi êtes-vous arrivé à Chilly et pourquoi y êtes-vous resté ? Est-ce un choix ?

En 1980 (acquisition d'un terrain en 1979)
Notre appartement de 67 m² à Chevilly étant trop petit pour 6 personnes nous avons refusé une proposition à Auvers Saint Georges dans le sud de l'Essonne : gare à 5 km, écoles éloignées, très peu de commerces. Ne trouvant pas d'appartement, nous avons fait construire un pavillon rue des Lilas : nous avons choisi Chilly-Mazarin pour la relative proximité avec Paris et la commodité des transports pour y aller.
Oui c'était un vrai choix.
J'y suis restée parce que je m'y sentais bien. Bons voisins sympathiques, diversité des habitants.

Malgré l'absence de l'air de la mer, Chilly était plus facile et pratique à vivre que mon village d'origine : transports, proximité médicale, relations amicales plus nombreuses.

Dès mon arrivée à Chilly-Mazarin j'ai décidé que jamais je n'habiterai au Domaine du Château. Mais quand j'ai cherché un appartement 14 ans après la mort de mon mari et dès que le dernier enfant s'est installé « chez lui », je m'y suis promenée, j'ai trouvé le site verdoyant et agréable. J'ai visité un appartement clair et calme, sans vis à vis. Je m'y suis installée et je m'y trouve très bien. Bonnes relations de voisinage, des adolescents au visage fermé sont devenus des adultes ouverts.

Si vous avez travaillé, était-ce sur place ou loin ? Avez-vous changé de travail au cours de ces années ? Quels ont été les moyens de transport ?

Le n'ai travaillé que à Paris et je faisais le trajet en train le matin. Le soir : retour en métro et bus jusqu'à la place de l'avenir à Morangis. Mon mari se rendait à son travail en voiture, les enfants en transports en commun.
Je n'aurai pas voulu travailler dans la commune où je vivais.

Si vous avez eu des enfants : comment étaient-ils gardés ? Comment se passait l’école ? Quelles étaient leurs autres activités  (centres de loisirs, colos, cinéma, sport… ?)

Quand nous sommes arrivés les enfants étaient adolescents. Les 2 plus jeunes sont allés au collège Michel Vignaud à Morangis et ensuite dans divers lycées selon leurs options.
Seule notre fille fréquentait la MJC pour faire de la poterie.

Et vous, participiez-vous à des activités ? (loisirs, culture, sports…). Et aujourd’hui ? Pourquoi y restez-vous ? Et si c’était à refaire ?

Avant ma retraite j'allais en randonnée organisées par des « MJCiens ». J'ai suivi aussi quelques cours d'anglais et d'allemand, j'ai fait un peu de gymnastique.
Ma fille et moi nous allions parfois au théâtre à Paris car il m'arrivait de pouvoir bénéficier de tarifs réduits ou de gratuité. J'ai beaucoup apprécié l'ouverture du cinéma François Truffaut.
Quand j'ai cessé de travailler en 2001 je trouvais toujours la commune aussi agréable.
A la MJC j'ai suivi des cours de couture, espagnol, yoga.
Je me suis engagée  au CCFD (Comité Catholique contre le Faim et pour le Développement), j'aime participer aux repas partagés.
J'aime visiter les expositions au musée du quai Branly. Avant je m'abonnais aussi au Grand Palais. Désormais c'est un peu difficile.
J'aime les films diffusés au cinéma Truffaut, si près de chez moi, j'aimais aller aux spectacles à la MJC rue Pierre Mendès-France, j'aime aller à la MJC-CS de l'avenue Mazarin, y rencontrer des migrants accueillis par Intermèdes Robinson dans la cuisine le vendredi, participer à des débats.

J'ai aimé participer aux réunions de quartier, j'ai apprécié de pouvoir y débattre.
Je suis maintenant entourée d'amis, j'ai des activités, je ne regrette rien de mes choix.

Un vœu : que les belles maisons anciennes de l'avenue Mazarin entre la rue d'Athis et l'avenue de Diéma continuent de témoigner de notre patrimoine historique.