Blandine et Guy LEON

Témoignage

Juillet 2016

Notre arrivée à Chilly résulte d'un hasard et d'une nécessité :


1   - La nécessité de se loger après notre mariage en 1959 et la naissance de notre aine en 1960. Nous étions hébergés provisoirement dans une chambre aménagée du pavillon des parents Léon à L'Haÿ-les-Roses et nous souhaitions faire construire un pavillon le plus près possible de cette commune et de Bourg-la-Reine où nous avions passé respectivement notre enfance et où nous avions nos amis de la paroisse.
Mais les terrains à vendre dans ce secteur étaient rares et assez chers pour nos salaires de l'époque (contrôleur des PTT pour Guy et jardinière d'enfants pour Blandine).


2   - Le hasard, car l'un des associés du Bureau d'études « Baillon-Dussine » (qui pilotait la mise en place de SCS pour la construction d'ensembles pavillonnaires aux normes HLM), habitait L'Hay-les-roses, où il avait piloté la construction d'une quinzaine de pavillons « Castors » en liaison avec les responsables de la paroisse.


Nous l'avons rencontré et il nous a proposé de faire partie de la SCI « La Briqueterie » qui venait de se constituer, en lien avec le « sous-comptoir des entrepreneurs », en vue de la construction, à Chilly-Mazarin, d'un ensemble de 48 pavillons jumelés par deux. Les prix étaient attractifs, le prêt du Crédit Immobilier intéressant, la proximité de l'autoroute et les moyens de transports en place étaient un atout supplémentaire. Nous avons donc accepté, et c'est ainsi que nous avons intégré le 28 rue des violettes en novembre 1961 dans un pavillon où les peintures et aménagements intérieurs, ainsi que les clôtures restaient à notre charge, et que le revêtement de la chaussée n'était pas encore fait.


Les premières années furent donc très occupées et assez difficiles à vivre : naissances rapprochées de nos enfants (1960, 1961, 1962 et 1965) ; travaux à l'intérieur de la maison et dans le jardin ; premier hiver très pluvieux, avec une rue en terre ce qui rendait très périlleux l'accès à la maison ; changement de travail et finalement dépression pour Guy en 1966/1967. Les choses se sont progressivement améliorées : évolution favorable de la carrière de Guy à partir de 1967; agrandissement du pavillon en 1968 afin de donner un peu d'air à la famille, scolarité et entrée dans la vie active des enfants sans trop de difficultés etc.


Et nous sommes donc restés à Chilly jusqu'à maintenant car nous nous plaisons dans notre maison et notre quartier, que Blandine a une vie active à la paroisse de Chilly depuis 1993, après avoir été engagée sur Morangis pendant de nombreuses années et que Guy n'aime absolument pas les changements et se plait beaucoup dans son jardin qu'il a façonné au fil des ans.


Tous nos enfants ont effectué leurs études à Morangis pour le primaire et le collège (sauf le dernier qui a dû faire les CM1/CM2 à l'école Pasteur de Chilly de 1974 à 1976) et ensuite à Athis pour le lycée. La raison en est que lorsque notre aine a atteint l'âge de la maternelle, le groupe scolaire Pasteur n'était pas construit et, de plus, que l'absence de feu tricolore sur l'avenue Brossolette rendait le parcours plus dangereux pour aller à l'école du Centre que pour aller à l'école Herriot de Morangis ; les cadets ont suivi ensuite le même chemin que leur frère aine. Beaucoup de résidents de la « Briqueterie » ont d'ailleurs fait le même choix pour leurs enfants.

Sur le plan professionnel, Blandine a mis fin à sa carrière de jardinière d'enfants pour s'occuper des nôtres et de la gestion de la maisonnée.
Guy a toujours travaillé dans la région parisienne :


    -  de 1963 à 1967, comme inspecteur au bureau de Poste de Savigny/orge ;
    -  de 1967 à 1971 en scolarité à l'Ecole Supérieure des PTT à Paris 13eme.
    -  de 1971 à 1993 en qualité d'Administrateur au Ministère des PTT à Paris 7ème


Ses moyens de transport ont été son véhicule personnel quand il travaillait à Savigny et ensuite, pour se rendre à Paris le plus souvent l'autobus et le métro et exceptionnellement sa voiture personnelle ou celle de service.


Les enfants étaient gardés par leur mère, qui s'occupait aussi de leurs études et des relations avec les enseignants, ainsi que de leurs activités extrascolaires qui se passaient à Chilly : école de musique; MJC (pour la technique radio ou les «jeux de rôles) ; ateliers de poterie et peinture mais très peu de sport, et dans d'autres communes : scoutisme, colos...


Guy n'a jamais participé à la vie locale et ne recherche pas les contacts avec les autres ; c'est un casanier solitaire qui se complaît dans son jardin.


Blandine, en revanche, s'est investie dans la vie paroissiale de Morangis au moment de l'entrée au catéchisme des enfants, ainsi qu'au sein de l'association des parents d'élèves ; elle fréquente assez régulièrement le cinéma de Chilly depuis sa création et a repris le chant choral dès que l'âge des enfants l'a permis ; elle apprécie les contacts.


L'accroissement de la population à partir de 1965/1970 nous est apparu très bénéfique au début car cela apportait du sang nouveau, bien que cela a fait disparaître rapidement l'aspect rural de la commune que nous avons connu à notre installation, mais, par la suite, l'augmentation des résidences et des habitants ainsi que l'explosion du nombre de véhicules que s'en est suivi ont rendu la circulation et le stationnement très problématiques.

En définitive, si c'était à refaire, toutes choses égales par ailleurs, on referait certainement le même choix ; certes, les premières années furent délicates car toutes les difficultés sont arrivées en même temps (enfants, travail professionnel et travaux dans la maison) et se sont répercutées sur notre santé nerveuse, ce qui nous a conduit parfois à envisager de quitter Chilly, voire de rêver partir en province ; mais les circonstances ne l'ont pas permis et maintenant nous apprécions le calme de notre quartier et les bonnes relations avec notre voisinage proche, ainsi que le volume de la maison qui nous permet de recevoir nos petites-filles dans de bonnes conditions.
Et puis, comme on dit, « avec des si et des si, on mettrait Paris en bouteille »....

Blandine et Guy Léon
28, rue des violettes
Chilly-Mazarin